Depuis plusieurs années, les salles d’hypoxie sont devenues un outil incontournable pour optimiser les performances sportives. Nous avons interviewé Arnaud Rapillard, msc en sciences du sport, spécialisation entraînement et performance, qui cumule près de 12 ans d’expériences dans le domaine du testing et de l’entraînement.
Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser les salles d’hypoxie avec vos athlètes ?
L’entraînement en hypoxie est une pratique innovante, en quelque sorte une arme secrète que j’ai la chance d’utiliser depuis plus de 10 ans. Avec le groupe « cyclocross » de Valais Cycling, nous avons implémenté un bloc de 6 séances de sprints répétés dans le but de préparer le championnat suisse de cyclocross. Les études scientifiques ont montré une nette amélioration de la capacité à répéter des sprints à la suite de ce type de séances réalisées à 3000 mètres. On est en plein dans la cible pour cette discipline qui demande explosivité, relances, lucidité et technique.
Quels sont les bienfaits que vous avez constatés sur vos athlètes ?
Les effets sont nombreux et mesurables. Voici quelques points principaux :
- Puissance accrue : Les capteurs sur les vélos montrent une augmentation progressive de la puissance maximale, particulièrement lors des sprints.
- Récupération optimisée : Mes athlètes récupèrent plus rapidement entre les séries, ce qui leur permet de maintenir un effort soutenu plus longtemps.
- Efficacité respiratoire : Ils respirent mieux et gèrent plus facilement l’effort.
- Adaptation musculaire : Les muscles deviennent plus efficaces pour réceptionner l’oxygène
Comment vos athlètes perçoivent-ils ces entraînements ?
« Les premières séances sont difficiles, mais l’adaptation se fait rapidement. Ce qui est particulièrement motivant, c’est l’effet de groupe : les athlètes se poussent les uns les autres, ce qui crée une dynamique très stimulante. Cela demande un véritable engagement de leur part, mais les résultats sont là, et ils en sont convaincus. » nous confie Arnaud.
Pouvez-vous quantifier les progrès réalisés grâce aux salles d’hypoxie ?
Oui, absolument. Par exemple, sur des séries de sprints répétés nous avons observé une augmentation de 20 % de la puissance moyenne sur les 2 minutes 30 que dure la série. La puissance maximale sur les sprints augmente également de quelques pourcents. Le monitoring des valeurs de puissance grâce aux capteurs qui équipent les vélos permet de suivre avec précision l’évolution de chaque athlète.
Les salles d’hypoxie répondent-elles aux attentes spécifiques de vos équipes ?
Complètement. Les conditions d’entraînement offertes par la salle chez SpArk sont idéales : une température parfaite, une qualité d’air optimale et un système performant. Ces installations permettent de recréer un environnement exigeant tout en maintenant un niveau de confort pour les athlètes.
Pensez-vous que ces technologies peuvent s’adapter à d’autres disciplines ?
Bien sûr. Même si les cyclistes bénéficient d’un avantage grâce à la quantification précise des efforts en lien avec les capteurs de puissance, d’autres disciplines peuvent tirer profit de ces entraînements. Les sports nécessitant des efforts explosifs ou avec une bonne gestion de la récupération trouveront également leur compte. La réalisation de circuit-training dans ce type d’environnement semble également montrer des progrès sur les qualités de force et d’endurance.