Dans le cadre de l’optimisation des performances en ski alpinisme, l’utilisation des salles d’hypoxie pour simuler l’entraînement en altitude devient un atout majeur. Jean-Philippe Fartaria, entraîneur national, nous partage son expérience de l’utilisation de ces installations avec ses athlètes.
Avez-vous eu l’occasion d’utiliser avec vos athlètes la salle d’hypoxie ?
Oui, nous sommes venus en septembre de l’année dernière. Nous avons organisé des séances en hypoxie, en partie à la SUVA et en partie chez Spark. Ces sessions comprenaient notamment des répétitions de sprint en hypoxie sur vélo, un exercice intense et exigeant.
Les athlètes de l’équipe ont effectué 5 à 6 séances chacun, ce qui représente un volume d’entrainement d’environ 6h par athlète. Ces heures d’entrainement très spécifiques sont un réel avantage en début de saison à condition quelles soient bien intégrées dans la planification. Parmi les athlètes ayant effectué des entrainements en chambre hypoxique, on retrouve Alessandra Schmid, Ludovic Lattion, Thobias Donnet, Iwan Arnold et Matteo Favre.
Avez-vous observé des améliorations notables chez vos athlètes, tant au niveau de leurs performances que de leur condition physique générale ?
C’est une expérience qui peut varier selon chaque athlète. Les séances en hypoxie, notamment les sprints, sont particulièrement exigeantes. Les athlètes doivent fournir un effort maximal, généralement organisé en 3 à 4 blocs par séance. Le ressenti est donc assez subjectif et propre à chaque sportif, mais il est clair que l’intensité est bien présente.
Bien que nous n’ayons pas effectué de tests spécifiques pour quantifier les améliorations, les retours des athlètes montrent qu’ils ressentent un impact favorable, même si celui-ci reste subjectif.
Pensez-vous que ces salles répondent aux attentes initiales et aux besoins spécifiques de vos équipes ?
Les salles d’hypoxie présentent des avantages et des limites. Elles permettent un bon travail de musculation et de résistance, mais il reste difficile de trouver l’équilibre avec les entraînements extérieurs. La localisation au centre du Valais impose aussi des déplacements parfois contraignants. Cependant, la qualité des équipements et du personnel est un vrai plus.