Dans le cadre du projet Hypoxie Valais, plusieurs dizaines de jeunes sportifs bénéficient des infrastructures et des savoir-faire existants, à la Clinique romande de réadaptation ou sur le site technologique de SpArk, pour s’entraîner en hypoxie.
Pas moins de 100 heures d’utilisation des chambres d’hypoxie valaisannes sont ainsi mises à disposition de plusieurs fédérations sportives. Julien Bonvin, jeune prodige sierrois du 400 mètres haies, nous partage son expérience.
Développée à la Clinique romande de réadaptation par Raphaël Faiss, en collaboration avec l‘Université de Lausanne, cette nouvelle méthode d’entraînement en hypoxie, basée sur la répétition de sprint maximaux, intercalés de récupération incomplètes, fait désormais partie de l’arsenal à disposition des sportifs pour améliorer leur performance, mais aussi aujourd’hui pour soutenir leur réathlétisation. « Au-delà de la performance, le travail en hypoxie permet aussi d’aider à la récupération, notamment pour les sportifs blessés », souligne Audrey Chaperon, cheffe de projet et coach sportive chez Elitment.
Nous sommes allés à la rencontre du spécialiste valaisan du 400 mètres haies, Julien Bonvin, lors d’une de ses séances d’entraînements et de réathlétisation en hypoxie à la Clinique romande de réadaptation, au côté de son coach Julien Quennoz et Michaël Duc, coordinateur service de médecine du sport.
Julien Bonvin a fait ses gammes au Club Athlétique de Sierre et a fini 7e des championnats d’Europe à Munich en 2023. Jeune espoir, il a été identifié parmi les sportifs pouvant bénéficier d’entraînement en hypoxie. » C ‘est une super opportunité pour moi de pouvoir m’entraîner en salle hypoxique à la Clinique romande de réadaptation. Comme je fais suite à une blessure, l’objectif est de revenir 100% opérationnel à la mi-mars, afin de pouvoir préparer les championnats d’Europe à Rome en juin, et continuer sur cette lancée jusqu’aux Jeux Olympiques ! » explique le jeune sportif.
C’est la première fois que Julien Quennoz, son entraîneur principal participe avec l’un de ses athlètes à des sessions d’entraînement en hypoxie. « Je suis confiant que cela lui sera bénéfique. L’effet sur l’entraînement même est impressionnant. Il met plus de temps à récupérer des sessions en hypoxie que des entraînements « normaux », même très durs, que nous effectuons. Si nous avons choisi cette méthode pour Julien c’est que nous croyons en son potentiel » complète-t-il., et de rajouter qu’il pourrait même envisager de réitérer l’expérience avec d’autres athlètes, sans forcément que cela soit dans le cadre d’une réathlétisation.
Michael Duc, coordinateur service de médecine du sport à la Clinique romande de réadaptation ajoute ; » Avec Julien, nous faisons le pari de travailler sur d’autres aspects. Maintenant qu’il est en réathlétisation, on le sort de sa zone de confort. En salle d’hypoxie, il va s’entraîner sur un vélo et non sur une piste. Cela change complètement de son entraînement habituel. Le but in fine, c’est qu’il puisse retrouver la piste rapidement et s’entraîner spécifiquement. »
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